LYma : Essai de phase 3 randomisé évaluant l’efficacité du rituximab, en traitement d'entretien, après chimiothérapie et autogreffe, chez des patients ayant un lymphome à cellules du manteau. [essai c...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF0738

LYma : Essai de phase 3 randomisé évaluant l’efficacité du rituximab, en traitement d'entretien, après chimiothérapie et autogreffe, chez des patients ayant un lymphome à cellules du manteau. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 65 ans

Extrait

L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’un traitement d’entretien par rituximab, après traitement de chimiothérapie et autogreffe, chez des patients ayant un lymphome à cellules du manteau. Les patients recevront tout d’abord une chimiothérapie d’induction de type R-DHAP comprenant une perfusion de cytarabine le 1er et le 2ème jour, une perfusion de cisplatine et de rituximab le 1er jour et une perfusion de déxaméthasone par jour pendant 4 jours. Ce traitement sera répété toutes les 3 semaines, jusqu’à 4 cures. Après la 3ème ou la 4ème cure les patients auront un prélèvement sanguin de cellules souches sanguines. Quatre à 5 semaines après la 4ème cure, les patients auront une 1ère évaluation de la réponse au traitement. A l’issue de cette évaluation, les patients ne répondant pas suffisamment après la 1ère chimiothérapie recevront une nouvelle chimiothérapie de type R-CHOP comprenant une perfusion de rituximab, de cyclophosphamide, de doxorubicine et de vincristine le 1er jour et des comprimés de prednisolone pendant 5 jours, à partir du 1er jour. Ce traitement sera répété toutes les 2 semaines jusqu’à 4 cures. Une nouvelle évaluation de la réponse au traitement, identique à la première, sera réalisée à l’issue de la 4ème cure. Les patients répondeurs au traitement après la chimiothérapie de type R-DHAP ou de type R-CHOP recevront un traitement préparatoire à l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Ce traitement commencera dans les 45 jours suivant la fin de dernière dure de chimiothérapie et comprendra une perfusion de rituximab le 1er jour, de BCNU le 2ème jour, d’étoposide et de cytarabine entre le 3ème et le 6ème jour et de melphalan le 7ème jour. Le 9ème jour les patients recevront une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Dans les 2 à 3 mois après l’autogreffe, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes de traitement. Les patients du 1er groupe auront une surveillance simple tous les 2 mois, pendant 3 ans. Les patients du 2ème groupe recevront un traitement d’entretien par une perfusion de rituximab tous les 2 mois, pendant 3 ans. Après les 3 années de surveillance ou de traitement d’entretien, les patients seront suivis pendant 3 années supplémentaires. En association à cet essai, les patients pourront participer à plusieurs études annexes. Pour ces études, des prélèvements de sang et de moelle osseuse seront nécessaires, lors du diagnostic, avant et 2 mois après l’autogreffe, puis un prélèvement de sang tous les 6 mois et de moelle osseuse tous les ans pendant 3 ans. Les patients auront également une scintigraphie TEP, lors du diagnostic et au cours des visites de suivies avant l’autogreffe, 2 mois et 1 an après celle-ci.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai de phase 3, randomisé et multicentrique. Les patients reçoivent une chimiothérapie d’induction de type R-DHAP comprenant une perfusion IV de cytarabine à J1 et J2, une perfusion IV de cisplatine et de rituximab à J1 (la perfusion de rituximab de la 1ère cure à lieu à J4) et une perfusion IV de déxaméthasone de J1 à J4. Ce traitement est répété toutes les 3 semaines, jusqu’à 4 cures. Après la 3ème ou la 4ème cure les patients ont un prélèvement des cellules souches périphériques. 4 à 5 semaines après la 4ème cure les patients ont une évaluation intermédiaire. A l’issu de cette évaluation, les patients non répondeurs reçoivent une chimiothérapie de type R-CHOP comprenant une perfusion IV de rituximab, de cyclophosphamide, de doxorubicine et de vincristine à J1 et de la prednisolone PO de J1 à J5. Ce traitement est répété toutes les 2 semaines, jusqu’à 4 cures, suivi d’une nouvelle évaluation identique à la première. Les patients non répondeurs après cette 2ème évaluation sortent de l'essai. Les patients répondeurs après la 1ère ou la 2ème évaluation reçoivent un traitement de conditionnement à la greffe, commençant dans les 45 jours suivant la fin de la dernière cure et comprenant une perfusion IV de rituximab à J1, de BCNU à J2, d’étoposide et de cytarabine entre J3 et J6 et de melphalan à J7. A J9 les patients ont une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Dans les 2 à 3 mois suivant la sortie d’aplasie post-greffe, les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A : les patients ont une surveillance simple tous les 2 mois, pendant 3 ans. - Bras B : les patients reçoivent un traitement d’entretien par du rituximab en IV tous les 2 mois, pendant 3 ans. Après les 3 années de surveillance ou de traitement d’entretien, les patients sont suivis pendant 3 années supplémentaires. En association à cet essai, les patients pourront participer à plusieurs études ancillaires. Pour ces études, des prélèvements de sang et de moelle osseuse sont nécessaires, lors du diagnostic, avant et 2 mois après l’autogreffe (avant la 1ère injection de rituximab d’entretien), puis un prélèvement de sang tous les 6 mois et de moelle osseuse tous les ans, pendant 3 ans. Les patients ont également une scintigraphie TEP, lors du diagnostic et au cours des visites de suivies avant l’autogreffe, 2 mois et 1 an après celle-ci.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans évènement à 4 ans.;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de la survie sans progression. Évaluer la durée de la survie globale. Évaluer le taux de réponse complète, partielle et globale. Évaluer la valeur prédictive de la 18FDG-TEP/TDM sur l’EFS, la survie globale, la survie sans événement et la survie sans progression. Évaluer de manière prospective la valeur des facteurs pronostiques : IPI, FLIPI, facteurs pronostiques du GoeLAMS, MIPI. Évaluer de manière prospective la valeur pronostique de la maladie résiduelle testée en biologie moléculaire. Rechercher des marqueurs tumoraux biologiques par l’analyse du transcriptome. Constituer une tumorothèque associant du tissu tumoral, des échantillons de moelle et de sang, du sérum prélevés au diagnostic et au cours du suivi des malades.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 65 ans.
  • Lymphome a cellules du manteau confirmé (OMS).
  • Immunophénotypage minimal initial obligatoire incluant CD20 et CD5.
  • CD20+.
  • Existence d'une t(11 ; 14) confirmée par un caryotype, une étude en FISH ou en biologie moléculaire ou en immunohistochimie par l'expression de Bcl-1.
  • Première ligne de chimiothérapie.
  • Au moins un site tumoral accessible à l'évaluation, non exclusivement médullaire. Les patients avec uniquement une atteinte sanguine et médullaire et/ou splénique sont exclus.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction cardiaque : FEVG ≥ 50% (échocardiographie ou scintigraphie).
  • Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/L, plaquettes >= 50 x 109/L.
  • Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 3 x LNS, bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50mL/min.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Patient en rechute, sauf une rechute après un stade localise n’ayant reçu antérieurement qu’une irradiation loco-régionale ou ayant été splénectomisé.
  • Contre-indication à l’une des drogues utilisées dans le schéma.
  • Diabète non équilibré.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Autre néoplasie exceptée un carcinome basocellulaire réséqué ou un néoplasme in situ.
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Femme enceinte ou allaitant.