Etude AcSé nivolumab : accès sécurisé au nivolumab pour des patients adultes ayant un certain type de cancer rare.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3197

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’immunothérapie est une nouvelle stratégie ayant démontrée son efficacité dans le traitement de certains cancers. Elle consiste à administrer des substances qui vont stimuler les défenses immunitaires de l’organisme pour lutter contre différentes maladies, en particulier les cancers. Le nivolumab est un médicament d’immunothérapie ayant récemment reçu son autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le traitement du mélanome (cancer de la peau), le cancer du rein, certains types de cancer du poumon et les lymphomes de Hodgkin (cancer du système lymphatique). Les données médicales laissent penser que ce médicament pourrait aussi être actif dans d’autres types de cancer. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la toxicité du nivolumab en monothérapie chez les patients ayant un certain type de cancer rare présentant une atteinte métastatique ou localement avancée, non résécable, résistante ou réfractaire aux traitements standards, et pour lequel il n’y a pas d’autre option thérapeutique standard ou expérimentale adaptée disponible, dans le but d’identifier des sous-groupes de patients qui pourraient bénéficier du traitement. Les patients seront répartis au sein de 6 groupes en fonction de leur maladie : - Groupe 1 : carcinome non à cellules claires du rein - Groupe 2 : cancer rare de la tête et du cou - Groupe 3 : cancer rare de la peau - Groupe 4 : cancer avec instabilité microsatellite (MSI) autres que cancer colorectal - Groupe 5 : cancer du pénis - Groupe 6 : cancer avec mutation du domaine exonucléaire du gène POLE. L’étude sera réalisée en 2 étapes : Lors de l’étape 1, tous les patients recevront du nivolumab en perfusion intraveineuse de 60 min toutes les 2 semaines (chaque cure durera 2 semaines). Ce traitement sera répété pour 2 ans maximum (ou 52 cures), jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Lors de l’étape 2, les résultats au sein d’un même groupe seront comparés pour distinguer les patients chez qui le traitement est efficace ou non. En cas de non efficacité évidente, les patients pourront arrêter le traitement. Un examen clinique sera réalisé le 1er jour de chaque cure. Un examen radiologique sera effectué toutes les 6 cures (environ tous les 3 mois). Des échantillons sanguins seront prélevés avant la première administration de nivolumab et le 1er jour des 4 premières cures. Une visite de fin de traitement sera réalisée 1 mois après l’arrêt du traitement et les patients seront suivis tous les 3 mois pendant 1 an après la visite de fin de traitement. Pour les patients qui arrêteront le traitement pour une raison autre que la progression de leur maladie, les examens radiologiques se poursuivront tous les 3 mois pendant la phase de suivi, jusqu’à progression de la maladie ou début d’un nouveau traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Les patients sont répartis au sein de 6 cohortes en fonction de leur indication : - Cohorte 1 : carcinome non à cellules claires du rein - Cohorte 2 : cancer rare de la tête et du cou - Cohorte 3 : cancer rare de la peau - Cohorte 4 : cancer avec MSI autres que cancer colorectal - Cohorte 5 : cancer du pénis - Cohorte 6 : cancer avec mutation du domaine exonucléaire du gène POLE. L’étude est réalisée en 2 étapes : Lors de l’étape 1, tous les patients reçoivent du nivolumab en perfusion IV de 60 min toutes les 2 semaines (chaque cure dure 2 semaines) pour identifier les cohortes potentiellement sensibles. Ce traitement est répété pour 2 ans maximum (ou 52 cures), jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Lors de l’étape 2, les résultats au sein d’une même cohorte sont comparés pour distinguer les sous-groupes de patients qui peuvent bénéficier du traitement des patients pour lesquels il n’y a aucune évidence d’efficacité avec possibilité de suspendre leur inclusion. Un examen clinique est réalisé à J1 de chaque cure. Un examen radiologique est effectué toutes les 6 cures (environ tous les 3 mois). Des échantillons sanguins sont prélevés avant la première administration de nivolumab et à J1 des 4 premières cures. Une visite de fin de traitement est réalisée 1 mois après l’arrêt du traitement et les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 1 an après la visite de fin de traitement. Pour les patients qui arrêtent le traitement à l’étude pour une raison autre que la progression de leur maladie, les examens radiologiques se poursuivent tous les 3 mois pendant la phase de suivi, jusqu’à progression de la maladie ou début d’un nouveau traitement.;


Objectif principal

Evaluer la réponse au traitement par nivolumab en monothérapie.;


Objectif secondaire

Identifier les populations pour lesquelles un bénéfice clinique est attendu lors d’un traitement par nivolumab. Evaluer l’efficacité du traitement par nivolumab en monothérapie dans chaque cohorte en termes de survie, de progression et de qualité de réponse au traitement. Evaluer le profil de toxicité du nivolumab en monothérapie. Définir des facteurs prédictifs de réponse au nivolumab y compris les biomarqueurs. Investiguer en particulier si l’expression immunohistochimique de PD-L1 et d’autres marqueurs immunitaires (CD3, CD4, FOXP3, CD8 ou CD68/CD163) dans les échantillons tumoraux (cellules tumorales et cellules immunitaires) est corrélée avec la réponse au traitement par nivolumab. Examiner s’il existe une corrélation entre le taux de mutation mesuré dans les échantillons tumoraux de certaines cohortes et la réponse au traitement par nivolumab. Identifier les mécanismes moléculaires discriminants les patients d’une cohorte présentant une réponse au traitement de ceux de la même cohorte sans réponse au traitement.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome non à cellules claires du rein : carcinome papillaire du rein (type I, type II, et non-classifié), carcinome du rein à cellules chromophobes, carcinome médullaire du rein, carcinome des tubes collecteurs/carcinome de Bellini, carcinome du rein avec translocation dans un Microphthalmia-associated transcription facteur (MiT), carcinome du rein à contingent sarcomatoïde. Cancer rare de la tête et du cou : tumeurs primitives malignes du glande salivaire (glandes salivaires principales ou glandes salivaires accessoires), tumeurs primitives malignes nasosinusiennes (à l’exception des mélanomes et des sarcomes). Cancer rare de la peau : carcinome adnexal, carcinome basocellulaire résistant au visodegib. Cancer avec MSI autres que cancer colorectal et gliomes de haut grade avec dysfonctionnement du système de réparation des mésappariements (MMR). Carcinome squameux du pénis. Cancer non MSI avec mutation (somatique ou germinale) du domaine exonucléaire du gène POLE dans les hotspots (codons 286, 411, 424, et 459) ou d’autres variantes somatiques ou germinales avec une forte probabilité de pathogenèse. Le cancer doit être confirmé histologiquement, métastatique ou localement avancé, non résécable, mesurable, résistant ou réfractaire au traitement standard ou pour lequel il n’existe pas de traitement standard adapté (RECIST v1.1).
  • Biopsie FFPE d’un site métastatique ou de la tumeur primitive disponible (ou nouvelle biopsie d’une lésion tumorale réalisée avant l’entrée dans l’étude sauf en cas de contre-indication).
  • Période de sevrage thérapeutique obligatoire d’au moins 21 jours après le dernier traitement anticancéreux systémique.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 90 jours.
  • Fonction hématologique dans les 2 semaines avant l’initiation du traitement à l’étude : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction rénale dans les 2 semaines avant l’initiation du traitement à l’étude : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (méthode MDRD ou CKI EPI), créatinine 50 mL/min.
  • Fonction hépatique dans les 2 semaines avant l’initiation du traitement à l’étude : bilirubine ≤ 1,5 x LNS sauf en cas de syndrome de Gilbert, transaminases ≤ 3 x LNS ou ≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques.
  • Fonction métabolique dans les 2 semaines avant l’initiation du traitement à l’étude : calcium et magnésium dans les normales.
  • Méthode de contraception efficace pour les patients sexuellement actifs en âge de procréer ou abstinence complète dès 2 semaines avant la première administration du traitement à l’étude, pendant le traitement et jusqu’à au moins 5 mois après la dernière administration du traitement à l’étude pour les femmes et 7 mois pour les hommes.
  • Test de grossesse urinaire ou sanguin négatif dans les 3 jours avant la première administration du traitement à l’étude.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases symptomatiques du système nerveux central (SNC), sauf pour patients avec un gliome de haut grade avec dysfonctionnement du système MMR. Les patients ayant des métastases cérébrales déjà traitées peuvent participer à l’étude à condition que les métastases soient stables (sans évidence de progression dans les 4 semaines ou plus avant la première administration du produit d’investigation et retour à la normale de tout symptôme neurologique), qu’il n’y ait pas de signes d’apparition de nouvelles lésions ou d’agrandissement de lésions préexistantes, et que les patients n’utilisent pas de stéroïdes depuis 7 jours ou plus avant le traitement de l’étude.
  • Antécédent de méningite carcinomateuse ou de maladie leptoméningée.
  • Autre maladie maligne dans les 5 dernières années sauf cancer basocellulaire de la peau ou carcinome du col utérin in situ.
  • Maladie auto-immune active nécessitant un traitement systémique dans les 2 dernières années (utilisation d’agents de modification de la maladie, corticostéroïdes, ou d’immunosuppresseurs). Les thérapies de remplacement (thyroxine, insuline, ou corticostéroïde physiologique pour insuffisance surrénal ou pituitaire, etc) ne sont pas considérées comme des traitements systémiques.
  • Histoire de pneumonie (non-infectieuse) nécessitant des stéroïdes, ou pneumonie intercurrente.
  • Infection grave active surtout si elle nécessite un traitement antibiotique ou antimicrobien systémique.
  • Antécédent de Tuberculosis bacillus actif.
  • Toxicités non résolues de grade ≥ 1 (CTCAE v4) liées à un précédent traitement anticancéreux systémique et/ou radiothérapie, à l’exception de l’alopécie de grade 2.
  • Abus actif de drogue ou d’alcool.
  • Hypersensibilité sévère connue à un traitement par anticorps monoclonal.
  • Radiothérapie (sauf du cerveau et des extrémités) dans les 21 jours avant la première administration du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur avec un anticorps anti-PD1 ou anti-PD-L1.
  • Utilisation concomitante d’un traitement stéroïdien à une dose supérieure à 10 mg/jour de prednisone. Pour les patients avec un gliome de haut grade avec dysfonctionnement du système MMR, utilisation concomitante d’un traitement stéroïdien à une dose supérieure à celle de la prednisone à 20 mg/ j ou d’un équivalent.
  • Traitement avec un autre médicament expérimental ou participation dans une autre étude clinique dans les 21 jours avant la première administration du traitement à l’étude, ou concomitant avec cette étude.
  • Vaccin vivant reçu dans le mois avant le début du traitement de l’étude (vaccins inactivés contre la grippe saisonnière par injection sont autorisés mais pas les vaccins intranasaux contre la grippe).
  • Facteurs psychologiques, familiaux, sociologiques, ou géographiques qui pourraient potentiellement entraver la compliance du protocole de l’étude et le suivi du calendrier.
  • Toute condition pour laquelle la participation du patient au protocole présenterait un risque ou qui ne permettrait pas de respecter les exigences du protocole.
  • Sérologie VIH positive.
  • Sérologie VHB positive.
  • Sérologie VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement (allaitement interdit jusqu’à 3 mois après la dernière administration du produit à l’étude).