Étude EZH-102 : étude de phase 1, en escalade de dose, évaluant la tolérance puis l’efficacité du tazemetostat, un inhibiteur d’EZH2, chez des patients jeunes ayant une tumeur INI1-négative ou un sarc...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3035

Étude EZH-102 : étude de phase 1, en escalade de dose, évaluant la tolérance puis l’efficacité du tazemetostat, un inhibiteur d’EZH2, chez des patients jeunes ayant une tumeur INI1-négative ou un sarcome synovial en rechute ou réfractaire. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | Entre 6 ans et 21 ans

Extrait

Le sarcome synovial est une tumeur des tissus mous qui se développe dans le tissu synovial qui tapisse les articulations, habituellement dans le genou ou la cheville mais il peut aussi se développer dans la main, l’épaule ou la hanche. Cette tumeur est d’origine inconnue car on ne peut pas déterminer dans quel type de cellules il prend naissance. C’est une tumeur rare qui affecte plus souvent les enfants ou les jeunes adultes. La plupart des cellules du sarcome synovial présentent une translocation entre les chromosomes X et 18, qui est utilisé comme marqueur diagnostic de cette tumeur. L’INI1 est un gène suppresseur de tumeurs qui est altéré dans plusieurs types de tumeurs tels que les tumeurs rhabdoïdes et les sarcomes épithélioïdes proximales. La perte d’un des allèles de ce gène résulte en une réduction du 15 à 20% au niveau d’ARNm mais la perte des deux allèles peut donner lieu à une transformation de la cellule en cellule tumorale. Cette double perte est présente dans 80% des tumeurs rhabdoïdes. Le tazémétostat est une thérapie ciblée qui inhibe la protéine EZH2 impliquée dans la prolifération des cellules cancéreuses. Il a montré un effet antitumorale prometteur en monothérapie ou en association à autres chimiothérapies chez des patients ayant des tumeurs hématologiques ou des tumeurs solides définis génétiquement, car il est capable de réduire la prolifération des cellules cancéreuses qui ont la protéine EZH2 surexprimée ou mutée. L’objectif de cette étude est de déterminer la dose maximale tolérée et d’évaluer l’efficacité préliminaire du tazémétostat chez des enfants et des jeunes adultes ayant des tumeurs récurrents ou réfractaires négatifs pour l’INI1 ou un sarcome synovial. L’étude se déroulera en 2 étapes.. Lors de la première étape, , tous les patients recevront du tazémétostat 2 fois par jour pendant 28 jours jusqu’à la progression. Le medicament à l’étude sera administré selon un schéma d’escalade de dose : la dose de tazémétostat sera progressivement augmentée par groupe de patients afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer. Lors de la deuxième étape, les patients seront répartis en 4 groupes selon leur type de tumeur. Tous les patients recevront du tazémétostat à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la première étape 2 fois par jour pendant 28 jours jusqu’à la progression. Les patients seront suivis toutes les 8 semaines pendant 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1 non-randomisée et multicentrique. L’étude comprend une partie d’escalade de dose et une partie d’expansion de dose. Dans la partie d’escalade de dose, tous les patients reçoivent du tazémétostat selon un schéma d’escalade de dose, PO 2 fois par jour pendant des cures de 28 jours. Dans la partie d’expansion de dose, les patients sont répartis en 4 cohortes selon leur type de tumeur. Tous les patients reçoivent du tazémétostat PO à la dose maximale tolérée ou à la dose déterminée lors de la partie d’escalade de dose 2 fois par jour pendant des cures de 28 jours. Les patients sont suivis toutes les 8 semaines pendant 2 ans.;


Objectif principal

Déterminer la dose maximale tolérée ou la dose recommandée pour la phase 2 (escalade de dose). Déterminer le nombre de patients avec une réponse objective (expansion de dose).;


Objectif secondaire

Évaluer le nombre de patients avec une réponse objective (escalade de dose). Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale. Évaluer l’incidence d’événements indésirables dus au traitement. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques du tazémétostat et son métabolite.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 6 mois et ≤ 21 ans. Pour la cohorte 4, âge ≥ 10 ans et ≤ 21 ans.
  • Maladie récurrente ou réfractaire pour laquelle il n’y a pas d’options de traitement standard.
  • Patient non éligible ou inapproprié pour recevoir d’autres traitements connus pour avoir une efficacité potentielle.
  • Diagnostic anatomopathologique à partir d’une biopsie originale confirmé par un laboratoire CLIA ou CAP ou avec une certification équivalente.
  • Disponibilité d’échantillons de tissu tumoral (lames ou blocs) pour confirmer le diagnostic par immunohistochimie et/ou cytogénétique ou hybridation in situ en fluorescence et/ou l’analyse des mutations de l’ADN.
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Indice de Lansky (âge 50%.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,0 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 8 g/dL.
  • Fonction de coagulation : prothrombine ≤ 1,5 x LNS, temps de céphaline activée ≤ 1,5 x LNS, fibrinogène ≥ 0,75 x LNI.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : créatinine sérique selon l’âge et le sexe, clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min.
  • Capacité d’avaler et de retenir un traitement par voie orale.
  • Consentement éclairé signé.
  • Pour la partie d’escalade de dose :
  • Maladie évaluable avec des lésions qui peuvent être mesurées précisément au moins en une dimension à l’examen radiographique ou physique et d’autres lésions telles que des lésions osseuses, une maladie leptoméningée, des ascites ou une hépatosplénomégalie de la maladie.
  • Une des tumeurs suivantes confirmée par histologie : tumeur rhabdoïde (tumeur rhabdoïde atypique tératoïde, tumeur rhabdoïde maligne, tumeur rhabdoïde du rein ou tumeurs sélectionnées avec de caractéristiques rhabdoïdes), tumeur négative pour INI1 (sarcome épithélioïde, tumeur maligne des gaines des nerfs périphériques de type épithélioïde, chondrosarcome myxoïde extra-squelettique, carcinome myoépithéliale, carcinome médullaire du rein, autres tumeurs malignes négatives pour INI1 (ex. chordome dédifférencié) avec l’approbation du promoteur) ou sarcome synovial avec un réarrangement de SS18-SSX.
  • Pour les patients ayant une tumeur rhabdoïde atypique tératoïde, une tumeur rhabdoïde maligne, une tumeur rhabdoïde du rein ou des tumeurs sélectionnées avec de caractéristiques rhabdoïdes, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec une tumeur rhabdoïde et perte d’INI1 ou de SMARCA4 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’un INI1 bi-allélique tumoral ou d’une perte ou mutation de SMARCA4 si l’immunohistochimie de l’INI1 ou du SMARCA4 est ambiguë ou non disponible.
  • Pour les patients ayant une tumeur négative pour l’INI1, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec des tumeurs négatives pour l’INI1 et perte de l’INI1 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’une perte ou mutation d’INI1 tumoral bi-allélique si l’immunohistochimie de l’INI1 est ambiguë ou non disponible.
  • Pour les patients ayant un sarcome synovial, les résultats suivants doivent être disponibles : morphologie concordant avec un sarcome synovial et cytogénétique ou hybridation in situ en fluorescence et /ou une confirmation moléculaire (ex. séquençage d’ADN) du réarrangement de SS18 t (X ;18) (p11 ; q11).
  • Pour la partie d’expansion de dose :
  • Maladie mesurable.
  • Une de ces tumeurs confirmée par histologie : cohorte 1 : tumeur rhabdoïde atypique tératoïde, cohorte 2 : tumeur rhabdoïde maligne, tumeur rhabdoïde du rein ou tumeurs sélectionnées avec de caractéristiques rhabdoïdes, cohorte 3 : tumeurs négatives pour l’INI1 (sarcome épithélioïde, tumeur maligne des gaines des nerfs périphériques de type épithélioïde, chondrosarcome myxoïde extra-squelettique, carcinome myoépithéliale, carcinome médullaire du rein, chordome peu différencié ou dédifférencié, autres tumeurs malignes négatifs pour l’INI1 avec l’approbation du promoteur), cohorte 4 : tumeurs des types éligibles pour les cohortes 1 à 3 ou sarcome synovial avec un réarrangement de SS18-SSX.
  • Pour les patients ayant une tumeur rhabdoïde atypique tératoïde, une tumeur rhabdoïde maligne ou une tumeur rhabdoïde du rein, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec une tumeur rhabdoïde et perte d’INI1 ou de SMARCA4 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’une perte ou une mutation de l’INI1 ou du SMARCA4 bi-allélique tumoral si l’immunohistochimie de l’INI1 ou du SMARCA4 est ambiguë ou non disponible.
  • Pour les patients ayant des tumeurs négatives pour l’INI1, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec des tumeurs négatives pour l’INI1 et perte de l’INI1 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’une perte ou une mutation de l’INI1 bi-allélique tumoral si l’immunohistochimie de l’INI1 est ambiguë ou non disponible.
  • Pour les patients ayant un sarcome synovial avec un réarrangement de SS18-SSX (seulement la cohorte 4), les résultats suivants doivent être disponibles : morphologie concordant avec un sarcome synovial et cytogénétique ou hybridation in situ en fluorescence et/ou confirmation moléculaire (ex. par séquençage de l’ADN) du réarrangement de SS18 t (X ;18) (p11 ; q11).

Critère de non inclusion

  • Atteinte du système nerveux central avec des déficiences instables dans les 14 jours avant l’inclusion ou des crises épileptiques instables, qui augmentent en fréquence ou en sévérité. Pour être inclus, le patient doit contrôler les crises épileptiques avec un traitement concomitant antiépileptique pendant au moins 7 jours avant l’inclusion. Les patients ayant une maladie leptoméningée ou des tumeurs cérébrales avec une cytologie positive pour le liquide céphalo-rachidien sont éligibles. Les patients peuvent recevoir des glucocorticoïdes à dose stable ou en diminution graduelle pour contrôler les symptômes du système nerveux central avant l’inclusion, mais les patients doivent recevoir une dose stable ou en diminution graduelle pendant au moins 7 jours avant l’inclusion.
  • Pour les patients ayant une atteinte du système nerveux central (tumeur primaire ou maladie métastatique) : hémorragie active ou hémorragie nouvelle intratumorale supérieure à la taille ponctuée par imagerie par résonance magnétique dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude ou diathèse hémorragique ou traitement avec des antiplaquettaires ou des agents antithrombotiques.
  • Condition gastrointestinale non contrôlée tel que des nausées, des vomissements ou de la diarrhée ou toute anomalie gastrointestinale cliniquement significative qui peut altérer l’absorption tel que des syndromes de malabsorption, une intolérance au fructose héréditaire, une malabsorption de glucose-galactose, une insuffisance sucrose-isomaltase ou une résection majeure de l’estomac et/ou des intestins.
  • Maladie active qui nécessite un traitement systémique.
  • Patient immunodéprimé (ex. immunodéficiences congénitales).
  • Thrombose veineuse symptomatique dans les 14 jours avant l’inclusion. Les patients avec un antécédent de thrombose veineuse profonde dans les 14 jours avant l’inclusion sous traitement anticoagulant par une héparine de bas poids moléculaire sont éligibles.
  • Fraction de raccourcissement ≤ 27% ou fraction d’éjection
  • Intervalle QT corrigé > 450 msec (formule de Fridericia).
  • Maladie cardiaque cliniquement active y compris un intervalle QT corrigé prolongé.
  • Traitement antérieur par un médicament expérimental dans les 30 jours ou 5 demi-vies, selon la durée la plus longue, avant le début du traitement de l’étude, une chimiothérapie cytotoxique dans les 21 jours avant le début du traitement de l’étude, une chimiothérapie par des nitrosourées dans les 6 semaines avant le début du traitement de l’étude, une chimiothérapie non cytotoxique (ex. petite molécule inhibitrice) dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude, un anticorps monoclonal dans les 3 demi-vies avant le début du traitement de l’étude, une immunothérapie (ex. vaccin tumoral) dans les 6 semaines avant le début du traitement de l’étude, une radiothérapie dans les 14 jours (pour le dernier site local), dans les 21 jours (pour une radiochirurgie stéréotactique) ou dans les 12 semaines (pour une radiation craniospinale) avant le début du traitement de l’étude, une radiation ≥ 50% du pelvis ou une irradiation corporelle totale, un facteur de croissance hématopoïétique dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude ou une greffe de cellules hématopoïétiques dans les 60 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Exposition antérieure au tazémétostat ou autres inhibiteurs d’EZH2.
  • Traitement en cours pour une autre tumeur maligne concomitante ou traitement pour une autre tumeur maligne terminé dans les dernières 5 années.
  • Traitement concomitant avec un médicament non autorisé à l’étude.
  • Chirurgie majeure dans les 2 semaines avant l’inclusion.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle et traitement avec un médicament expérimental dans les 30 jours ou 5 demi-vies, selon la durée la plus longue, avant le début du traitement de l’étude.
  • Réticence à exclure de l’alimentation le jus de pamplemousse, les oranges de Séville et le pamplemousse et tous les aliments qui contiennent ces fruits à l’inclusion et pendant toute la durée de l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.