PRECIS 01 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l'intérêt de la radiothérapie ou de la chimiothérapie intensive, après une chimiothérapie d'induction, en premier traitement chez des patients ayant un ...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF0760

PRECIS 01 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l'intérêt de la radiothérapie ou de la chimiothérapie intensive, après une chimiothérapie d'induction, en premier traitement chez des patients ayant un lymphome cérébral. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 60 ans

Extrait

L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’une radiothérapie encéphalique et l’efficacité d’une chimiothérapie intensive associée à une autogreffe de cellules souches périphériques, en traitement faisant suite à une chimiothérapie d’induction, chez des patients ayant un lymphome cérébral. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes de traitement. Les patients des deux groupes recevront en premier lieu une même chimiothérapie d’induction constituée de 2 cures d’une chimiothérapie de type R-MBVP suivies de 2 cures d’une chimiothérapie de type R-Ara-C. L’ensemble des traitements durera 14 semaines. Entre un mois et six semaines après la fin de la chimiothérapie d’induction, les patients poursuivront les traitements selon le groupe assigné. Les patients du premier groupe auront une radiothérapie encéphalique, à raison de 5 séances par semaine pendant 4 semaines. Les patients du deuxième groupe recevront une chimiothérapie intensive comprenant notamment une perfusion de thiotépa pendant 3 jours, puis 10 perfusions de busulfan (toutes les 6 heures du 4ème au 6ème jour), puis une perfusion de cyclophosphamide pendant 2 jours. Les patients de ce groupe auront également un support au traitement à travers une autogreffe de cellules souches périphériques. Ces cellules auront été prélevées au cours de la première phase de chimiothérapie d’induction et seront réinjectées à l’issue du traitement de chimiothérapie intensive (au 10ème jour). A l'issue des traitements, d’une durée totale de 5 mois, les patients seront suivis dans le cadre de cet essai tous les 3 mois pendant 2 ans. Les patients pourront également participer à la constitution d’une sérothèque et d’une lymphotèque destinées à la réalisation d’études biologiques sur échantillons sanguins, de moelle osseuse et de liquide céphalo-rachidien. De même, ils pourront aussi participer à une étude de génomique (sur ADN) visant à rechercher des facteurs génétiques de susceptibilité aux traitements, à partir de prélèvements sanguin et salivaire.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai de phase 2, randomisé et multicentrique. Tous les patients reçoivent en premier lieu une chimiothérapie d’induction comprenant 2 cures de type MBVP (J1-J28) suivies - quelle que soit la réponse thérapeutique - de 2 cures de type ARA-C (J1-J21). Une cure de type MBVP comprend du méthotrexate haute dose en IV à J1 et J15, de la carmustine en IV à J3, du VP16 en IV à J2 et de la prédnisone en PO de J1 à J5. Une cure de type ARA-C comprend de l’aracytine haute dose à J1 et à J2. Pour les cas de LNH de type B CD20+, du rituximab est également administré en IV aux J1 de chacune des 4 cures. A l’issue de la chimiothérapie d’induction et quelle que soit la réponse thérapeutique, les patients poursuivent par le traitement randomisé, dans un délai de 1 mois (bras A) ou de 1 mois à 6 semaines (bras B) : - Bras A (référence) : les patients reçoivent une radiothérapie encéphalique de 40 Gy, à raison de 5 séances par semaine pendant 4 semaines (fractions de 2 Gy). - Bras B : les patients reçoivent une chimiothérapie intensive comprenant du thiotépa en IV de J1 à J3, du busulfan en IV toutes les 6h de J4 à J6 (total de 10 doses), ainsi que du cyclophosphamide de J7 à J8. La réinjection des cellules souches périphériques a lieu à J10, le prélèvement ayant été réalisé au cours de la chimiothérapie d’induction, au décours des cures d’aracytine. A l'issue des traitements (durée totale 5 mois), les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 2 ans. NB : Dans le cadre de cet essai seront également constituées une sérothèque et une lymphotèque destinées à la réalisation d’études biologiques, de même que sera réalisée une étude de génomique (sur ADN) visant à rechercher des facteurs génétiques de susceptibilité aux traitements, à partir de prélèvements sanguin et salivaire.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression à 2 ans.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de réponse en fin de procédure. Évaluer la survie globale. Évaluer la survie sans événement. Évaluer la tolérance aiguë et à long terme. Évaluer l’incidence et l’importance de la neurotoxicité. Évaluer la faisabilité des séquences thérapeutiques.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 60 ans.
  • Lymphome non hodgkinien cérébral primitif ou oculo-cérébral non antérieurement traité.
  • Diagnostic prouvé par examen histologique de la tumeur, obtenu de préférence par biopsie stéréotaxique. En cas d'atteinte oculaire ou du LCR, le diagnostic peut être fait sur un prélèvement cytologique du vitré ou du LCR. Un examen immunocytochimique sera fait si possible.
  • Tous types histologiques de lymphomes à l'exception des LNH de type MALT.
  • Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L.
  • Fonction rénale : créatinine
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Lymphome intraoculaire isolé.
  • Antécédent de lymphome indolent traité ou non.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie pour un LCP.
  • Rechute neurologique isolée d’un LNH systémique.
  • Antécédent d’irradiation encéphalique.
  • Contre-indication a l’un des produits de la chimiothérapie.
  • Antécédent de cancer dans les 5 ans précédents l’inclusion à l’exception des carcinomes basocellulaires cutanés et des carcinomes du col utérin non invasifs.
  • Insuffisance hépatocellulaire grave contre-indiquant le traitement de chimiothérapie (cytolyse hépatique avec transaminase ≥ 3 x LNS).
  • Antécédents de transplantation d’organe ou autre cause d’immunosuppression sévère.
  • Sérologie HIV, HBV ou HCV datant de moins de 4 semaines positive.
  • Participation à une étude clinique avec une molécule expérimentale.
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Sous tutelle.
  • Femme enceinte.